Le professeur Hans SELYE a été le premier scientifique à conceptualiser le stress et le processus de gestion qui en découle, lequel peut conduire l'organisme à devoir affronter la maladie. Il publie, en 1936, "le stress de la vie" et définit celui-ci comme une réaction normale de l'organisme face à une agression subie au sein de son environnement. La réponse de l'organisme se décompose, selon SELYE, en 2 ou 3 temps: une phase de prise en compte et de mobilisation des ressources pour faire face au stress, une phase de résistance et d'utilisation des ressources pour adapter la riposte puis, si la faculté d'adaptation est insuffisante, une phase d'épuisement au cours de laquelle les réserves d'énergie chutent, la fatigue apparaît et peut conduire à l'épuisement ou à la maladie.
Durant la seconde guerre mondiale, Nicholai LAZAREV comme de nombreux scientifiques russes est amené à effectuer des recherches sur des substances susceptibles d'aider les soldats à surmonter les fatigues et améliorer leurs performances sur les champs de bataille. Il découvre que des stimulants psychotropes (amphétamine, cocaïne) peuvent lutter efficacement contre le stress à court terme (effet euphorisant) mais qu'ils présentent rapidement de redoubles effets secondaires: phase de dépression et risques de santé à moyen terme. Cherchant alors des substances naturelles pour améliorer la résistance générale, il se tourne vers les plantes et tout particulièrement vers celles qui sont reconnues pour augmenter les capacités physiques et mentales, diminuer la fatigue, améliorer la résistance aux maladies et favoriser l'extension de la durée de vie. En Chine, elles étaient utilisées par les soldats juste avant la bataille. En Sibérie, elles étaient employées par les chasseurs avant un long et dangereux voyage.
Le Ginseng est la première des plantes à être étudiée par LAZAREV et il invente alors un terme nouveau pour qualifier les effets du ginseng, le vocable "adaptogène" qu'il définit ainsi en 1947 : « L'adaptogène est une substance pharmacologique capable d'induire dans un organisme, un état de résistance augmentée non spécifique, permettant de contrebalancer les signaux de stress et de s'adapter à un effort exceptionnel»
C'est ainsi que l'administration d'un agent adaptogène permet à un organisme de se préparer de manière à être en mesure de répondre au mieux aux sollicitations dont il va être l'objet.
Une plante adaptogène a un effet analogue à l'entraînement d'un athlète qui se prépare à une compétition. La plante adaptogène incite l'organisme à commencer à s'adapter au processus de stress. Lors qu'une situation de stress se présente, les adaptogènes consommés génèrent un degré d'adaptation généralisée qui permet à l'organisme de faire face à la situation de stress.
Plus tard, le Dr BREKHMAN poursuit les études engagés par son mentor et défini une plante adaptogène par trois critères:
* elle n'est pas toxique, elle est sans danger pour les animaux et les humains,
* elle augmente la résistance de l'organisme au stress, de manière non spécifique,
* elle est normalisante, que le dysfonctionnement provoque une hypo-réaction ou une hyper-réaction, elle ramène l'organisme à l'homéostasie (état d’équilibre global de toutes les fonctions de l’organisme).
Un adaptogène est efficace aussi bien chez un sujet en bonne santé dans une optique préventive, que chez un individu malade, par exemple après une intervention chirurgicale, donc dans une optique curative pour faciliter le rétablissement des fonctions de l'organisme. De plus, un adaptogène n'entraine pas d'effet secondaire, si ce n'est des perturbations minimes du fonctionnement physiologique de l'organisme.
NB. Les travaux du Dr. BREKHMAN sont restés secrets très longtemps durant la Guerre froide et ont profité notamment à de nombreux athlètes, aux militaires et aux cosmonautes russes.
Le ginseng (Panax Ginseng) répond à tous ces critères. C'est la plante adaptogène par excellence. Il aide le corps à maintenir son équilibre lorsque celui-ci est soumis à des situations de stress. Cette propriété de la plante n'est pas liée à un mécanisme d'action unique mais à la somme de plusieurs propriétés pharmacologiques. Voila pourquoi le ginseng agit aussi bien sur la fatigue, l'immunité ou le stress. Le ginseng peut normaliser une hypertension mais aussi une hypotension.
Toutes ces propriétés se conjuguent pour faire du Ginseng le meilleur "adaptogène" connu à ce jour!
Dans la médecine traditionnelle chinoise, la notion d'"adaptogène" existe depuis des milliers d’années sous le concept de "toniques supérieurs", qui régularisent les diverses fonctions et augmentent l’énergie, favorisant globalement la santé sans traiter pour autant de maladies spécifiques.
Ces toniques ne traitent pas de maladies spécifiques, mais favorisent une santé générale, augmentent l’énergie de l’organisme et régularisent les fonctions psychiques et corporelles. Ils nous donnent, en abondance, une énergie adaptive. C'est ainsi que le ginseng convient autant aux hommes qu'aux femmes.
Dans le corps humain, Yin représente le sang et Yang l'énergie. Comme le précisent les textes modernes de la pharmacopée chinoise, le ginseng est un tonique de l’énergie et du sang, ce qui, en langage moderne, revient à dire que cette racine augmente le métabolisme et exerce une action mesurable sur les globules constitutifs du sang. C'est pourquoi le ginseng fut utilisé depuis longtemps en Chine dans le traitement des fatigues et des déficiences sexuelles, du manque d'appétit et des difficultés respiratoires.
Le ginseng agit donc comme un boosteur, mais surtout comme un facteur d’équilibre. En ce sens, la caféine, la théine ou la taurine ne sont donc absolument pas des agents adaptogènes.
Les Asiatiques ont compris depuis longtemps l'utilité du ginseng et ses apports dans la durée sur le bon fonctionnement de l'organisme. Le ginseng aide à s'ajuster en permanence aux stress influençant l'individu et son organisme, quelle que soit la nature de ces stress.
Dans le contexte actuel d'une vie trépidante où le désir de réussite est omniprésent: réussir ses examens, sa vie amoureuse, sa vie professionnelle, ses activités sportives, sa vie sociale..., la capacité de l'organisme à s'adapter à son environnement est devenu un pré-requis indispensable à l'épanouissement de l'individu.
Le Ginseng, en modérant nos réactions physiologiques et psychologiques au stress, constitue plus que jamais une aide appréciable au maintien d'une santé optimale et à la réussite de nos projets.
Outre le ginseng qui reste aujourd'hui encore l'adaptogène de référence, d'autres plantes ont mis en évidence une certaine capacité à aider l'organisme à réagir au stress pour en combattre ses effets. Parmi elles, on peut citer l'Éleuthérocoque (Eleutherococcus senticosus), l'Ashwaganda (Withania somnifera), le Cordyceps, le Tribulus, le Rhodiola, le Shisandra (Schizandrae chinensis) et la Maca qui combat la fatigue chronique et accentue les performances physiques.
On peut noter une présence importante des plantes chinoises dans la catégories des plantes adaptogènes. Cela est dû au fait que les Chinois, depuis très longtemps, traitent le terrain et la qualité énergétique individuelle et non pas les symptômes. Ils ont donc accumulé de grandes quantités d’information et une excellente maîtrise de cette action, ce qui leur confère une avance certaine dans la prévention des maladies. Il vaut mieux mettre en œuvre tout ce qui peut améliorer la résistance de notre terrain biologique en vue de nous préserver d'une agression éventuelle, plutôt que d'attendre d'être affecté et devoir alors recourir à une action curative à l'aide de moyens importants, souvent malheureusement non dénués d'effets secondaires indésirables.
Le ginseng entre dans le cadre des thérapeutiques naturelles qui vise à optimiser le fonctionnement de l'organisme au quotidien et lui permettre de mieux résister aux agressions extérieures.
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